comment expédier/emballer/livrer un tableau à un client

Comment bien emballer et expédier un tableau : mon système ultra-sécurisé 🔥

Comment emballer et expédier une œuvre d'art en toute sécurité ? Découvre mon guide avec des astuces pour la livraison de tableaux, parfait pour les artistes professionnels.

Quand on vend des tableaux, il y a une étape aussi cruciale que la création elle-même : l’emballage et l’expédition. Depuis que je vends mes toiles, j’ai testé une multitude de techniques pour m’assurer qu’elles arrivent en parfait état, peu importe les conditions de transport!

Avec le temps, j’ai mis au point un système ultra-sécurisé. Mon objectif ? Protéger mes tableaux contre tout : chocs, humidité, objets tranchants, charges lourdes, variations de température, et même la condensation (qui pourrait se former en avion.. sait on jamais).

J’ai essayé le carton. Il en existe des très solides avec structure en nid d’abeille qui sont ultra résistants. Et je préfère le dire, je n’ai jamais eu de problèmes avec. Donc en soi, tu peux les utiliser. Mais, pour les grandes toiles, j’ai besoin d’être rassurée. Et la carton, en comparaison au bois, ça reste moins résistant. En plus, tu va vite être limité en format/résistance dès que tu passes sur des toiles de plus d’un mètre.. Aujourd’hui, je n’utilise quasiment plus que des caisses en bois pour mes expéditions pour mes oeuvres de moyennes et grandes tailles. Certes, mon système est peut-être un peu excessif (merci mes TOCs 😅), mais au moins je suis TRANQUILLE 🧘

Voici donc toutes mes étapes pour emballer un tableau, jusqu’à son départ avec le transporteur.


Étape 1 : Nettoyer la toile

Une fois le tableau terminé, signé, verni et accompagné de son certificat d’authenticité, je commence par un nettoyage minutieux. J’utilise un rouleau pour vêtements (aux feuilles collantes) afin d’éliminer les poussières ou poils éventuels. Ça permet de garantir une surface impeccable avant de l’emballer. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s’agit de préserver l’aspect impeccable de l’œuvre.


Étape 2 : Protéger la surface avec du papier de soie

J’enveloppe la toile dans du papier de soie. Cette étape est essentielle pour éviter que la peinture n’entre en contact direct avec d’autres matériaux qui pourraient l’abîmer.

  • Pourquoi pas du papier bulle directement ? Parce qu’en cas d’humidité ou de condensation, le papier bulle risque de coller à la peinture (enfin, c’est ce que j’imagine quand je stress sur ce qui pourrait bien arriver lors de mes expéditions..). Le papier de soie, lui, est sûr, même dans des conditions difficiles. Il ne va ni rayer, ni se coller, ni quoique ce soit.

Étape 3 : Enrouler dans du papier bulle

Une fois protégée par le papier de soie, j’entoure la toile de plusieurs couches de papier bulle. L’épaisseur dépend de la taille et du poids du tableau, mais je n’hésite pas à multiplier les couches pour maximiser l’amortissement des chocs (qui n’arriveront jamais mais bon voilà.. une mauvaise manip’ en sortant la toile de la caisse et bim 💥 ).


Étape 4 : Ajouter une couche de film plastique noir

Cette étape est surement celle qui te fera comprendre comme je suis toquée…. (oops)

J’enroule donc le tout avec du film plastique noir.

  • Pourquoi ? Parce que le film noir agit comme une barrière supplémentaire contre l’humidité ou la condensation. S’il y a une infiltration d’eau dans la caisse en bois (SI ON JETTE UN SOT D’EAU DESSUS IMAGINE 😱), cette couche empêchera l’eau d’atteindre la toile.
    Avant, je mettais le film noir à l’extérieur de la caisse, mais il s’abîmait trop facilement (sur les bords rigides de la caisse), et ne servait un peu à rien sur des planches de bois de 18mm… Alors maintenant, je l’intègre directement dans l’emballage interne.

Plus sérieusement, cette couche, effectivement, n’est pas forcément nécessaire, mais elle me rassure. J’ai déjà envoyé des toiles aux États-Unis qui se sont faites bloquer à la douane. Le trajet a duré plusieurs semaines… (alors que prévu 48/72h). C’était horrible. Il y en avait deux dans le colis, et elles partaient pour une exposition à San Francisco. Autant te dire que je n’avais aucune envie qu’elles soient abîmées.

Pendant ces semaines, je ne savais pas dans quelles conditions le colis était stocké. C’était en février, et dans des entrepôts de transit, « chances are » que ton colis descende à des températures bien basses…

Cette couche me permet d’être rassurée sur tous les aspects liés à l’humidité, la condensation, etc.


Étape 5 : Construire une caisse en bois

Pour mes tableaux moyen/grand formats, je fabrique donc une caisse en bois. C’est la solution la plus solide et la plus fiable (tu peux même donner un coup de transpalette que rien ne lui arrivera.. oui oui, j’ai même pensé à ça 😂😂).

Matériel nécessaire :

  • OSB 18 mm pour le cadre. Les planches peuvent être plus fines, mais j’utilise souvent le même matériau, t’as compris, c’est plus sécure.. Après c’est aussi beaucoup plus lourd. Alors à toi de juger ce qui te convient le mieux. Si tu veux économiser en poids, change les planches (les faces) pur un bois plus fin, mais pas le cadre. Il te faut au moins 18mm pour qu’il y ait assez d’épaisseur pour passer ta vis, et que ton cadre soit assez solide pour ne pas vriller.
  • Une perceuse, des vis spax, (une visseuse pour un gain de temps considérable).

Étapes de fabrication :

  1. Prendre les mesures :
    • Mesure la toile avec son emballage (papier de soie + papier bulle).
    • Ajoute 2 cm de marge de chaque côté pour éviter que la caisse soit trop serrée. Cette marge te permettra aussi de fixer les vis sans risque pour la toile.
  2. Faire découper les planches :
    • Je fais découper les planches chez Leroy Merlin. Attention : vérifie toujours toi-même les mesures dans le magasin! Une erreur de quelques centimètres peut rendre la caisse inutilisable !!
  3. Assembler le cadre :
    • Je commence par assembler le cadre en vérifiant que les angles sont bien à 90°.
    • Je perce et visse les côtés ensemble.
  4. Fixer les planches :
    • Je visse une première planche sur le cadre.
    • J’insère la toile emballée dans la caisse, face peinte contre cette planche pour éviter qu’elle soit face toile quand je viendrai visser la dernière planche… (au risque de psychoter encore beaucoup trop d’avoir vissé dans la toile ..).
    • Je rajoute le certificat d’authenticité et un petit mot de remerciement pour le client.
    • Enfin, je ferme la caisse avec la dernière planche, que je perce et visse.

Astuce : Si les planches ne s’ajustent pas parfaitement et laissent des jours, je comble les interstices avec du film plastique (transparent ou noir). Ça garantit une étanchéité maximale, même en cas d’accident.

Tu veux le plan exact de la caisse avec les mesures ? Je te prépare un PDF avec le plan et les calculs à faire !

En attendant, voici le calcul :

Prenons l’exemple d’une toile à emballer qui, avec son papier bulle + film noir mesure 104x54x6cm

🔥 Les deux tasseaux longs font la même longueur et la même hauteur que la dimension à emballer

❗️ Donc Longueur = 1040mm, largeur = 60mm ❗️

🔥 Les deux tasseaux courts ajoutent 2 fois l’épaisseur des tasseau (18mm par exemple) à la largeur à emballer. Leur hauteur est la même que la dimension à emballer.

❗️ Longueur = 540 + 2×18 = 576mm, largeur = 60mm ❗️

🔥 Les dimensions des planches dessus / dessous se calculent en ajoutant 2 fois l’épaisseur des tasseaux à la longueur et à la largeur.

❗️Longueur = 1040 + 2 x 18 = 1076mm, largeur = 540 + 2 x 18 = 576mm ❗️


Étape 6 : Choisir un transporteur fiable

Pour l’expédition, j’utilise DHL Pro. Leur service est rapide et fiable, et ils proposent une assurance pour couvrir la valeur de l’œuvre.

  • Les envois en France se font en 24 à 48 heures. International c’est 2 à 3 jours selon la destination.

Niveau tarifs on se situe où ?

Alors tout dépendra de la taille de ta caisse bien évidemment. Je vais te donner un exemple avec la dernière caisse que j’ai fabriquée. Elle mesurait au final 135x104x10cm, 36kg.

  • Le bois pour construire ma caisse m’a couté 55 euros
  • Le transport avec DHL + assurance m’a couté 170 euros (pour la France)

Ce sont des prix à titre d’info, à prendre avec du recul car tous les mois la taxe carburant change avec DHL, et les prix peuvent vraiment varier. De plus, j’ai un compte pro, et j’ai donc droit à une certaine grille tarifaire négociée avec mon commercial (donc personne n’a vraiment les mêmes tarifs). Bien sûr, il faut rajouter à ça le papier bulle, le film noir, le papier de soie, les vis, le matériel (perceuse/visseuse), si c’est ta première caisse à construire. Personnellement, je facture la livraison au client. Au moins le transport DHL, et je prends les frais de la caisse pour moi. Mais ça tu es totalement libre de faire comme tu le sens.


Ce que j’ai appris avec le temps
  • Le carton est une bonne solution pour les petites toiles ou les expéditions locales, mais il reste moins sécurisant comparé au bois.
  • Une caisse en bois bien construite est une garantie de solidité, même en cas de chocs violents.
  • Investir dans des matériaux de qualité et une assurance vaut largement la peine quand on expédie des œuvres précieuses.
  • Si le tableau est trop grand, que c’est trop compliqué de l’expédier: je loue un camion et je le livre moi même. J’ai déjà fait un aller retour La Rochelle – Genève pour livrer un tableau de 2mx1m en 24h car DHL me facturai 800 euros, la caisse 150. C’était pour moi à ce moment là, plus simple et sécurisant de le faire moi même (j’aurais pu être chauffeur routier dans une autre vie 😂😂).

Voir toutes les étapes en vidéo

Tu veux voir ce processus en détail ? J’ai réalisé un tutoriel complet sur ma chaîne YouTube, où je te montre chaque étape pas à pas. Clique ici pour découvrir la vidéo : https://youtu.be/hkYIcEvmYIE

Si tu as des questions ou des astuces supplémentaires, n’hésite pas à les partager en commentaire ici, ou sous la vidéo 😊

Pour découvrir mes autres articles, rdv sur ce lien: https://juliegazounaud.com/blog/

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